Qu’est-ce que l’économie bleue ?

L’océan a de tout temps occupé une place centrale dans l’économie. Et pour cause, il représente un énorme potentiel en raison des ressources importantes qu’il contient. Cela dit, la durabilité des ressources marines est aujourd’hui menacée par la surpêche, la pollution marine et les impacts du changement climatique.

C’est de cette prise de conscience qu’est né, en 2012, le concept d’économie bleue… Dans sa Feuille de route 2021-2026, Cap Business Océan Indien a fait le choix de l’inscrire parmi ses secteurs prioritaires.

 

 

 

De quoi parle-t-on ?

L’économie bleue est désormais un terme fréquemment utilisé dans le débat public. Pour la Banque mondiale, il s’agit d’un concept qui promeut l’utilisation durable des ressources marines pour favoriser la croissance économique et améliorer les moyens de subsistance et l’emploi, tout en préservant la santé des écosystèmes océaniques. Cette définition comprend trois dimensions : économique, écologique et sociale à travers la notion d’inclusion. De ce fait, l’économie bleue, ainsi définie, encourage une exploitation durable de l’océan afin de préserver les ressources pour les générations futures. Elle allie donc impératifs économiques et écologiques pour veiller au bien-être des populations.



Quels sont les secteurs concernés ?


Sur des territoires insulaires comme ceux de la région, pratiquement tous les secteurs d’activité sont directement ou indirectement concernés, compte tenu de leurs besoins en ressources marines ou de leur impact sur l’environnement marin. Les secteurs directement impliqués sont les acteurs du transport maritime, de la pêche, de l’aquaculture et du tourisme, entre autres. L’économie bleue peut également englober des activités émergentes telles que les énergies renouvelables offshore et la biotechnologie marine.



Quel est son potentiel pour nos îles ?


Les activités en lien avec l’océan peuvent stimuler le développement économique, créer des emplois et surtout, nous permettre de préserver les écosystèmes. Pour nos îles, vulnérables aux perturbations dans le commerce international, une gestion durable des ressources peut contribuer à répondre aux besoins alimentaires et énergétiques des populations. Développées et gérées de manière durable, ces activités peuvent contribuer à hauteur de 1 500 millions de dollars à l’économie mondiale.



Pourquoi Cap Business s’y intéresse ?


La pollution marine, la surexploitation des ressources et les effets du changement climatique mettent en péril les écosystèmes marins de nos îles. Ce faisant, ce processus menace la survie de nombreux secteurs d’activité, et donc le gagne-pain de tous ceux qui en dépendent. A travers ses actions dans ce secteur, l’association vise à sensibiliser les acteurs économiques aux principes de l’économie bleue. Il s’agit également de les accompagner, à travers des formations et des appuis techniques et financiers, vers l’adoption de modèles durables, inclusifs et résilients. L’objectif est de veiller à la viabilité des entreprises et à la protection de cet océan qui nous réunit.


 

Quelques chiffres clés

 

  • Près de 60 millions de personnes à travers le monde vivent de la pêche et de l’aquaculture, dont plus de 96 % dans des pays en développement en Asie et en Afrique (FAO).
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  • Le poisson représente 15,7 % de la consommation mondiale de protéines animales (FAO).
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  • Plus de 90 % des biens échangés dans le monde sont transportés par voie maritime.
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  • En 2019, 66 % du milieu marin a été affecté par des activités humaines (IPBES).
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  • L’océan absorbe en moyenne 30 % des émissions de CO2.